dimanche 17 mars 2013

Dites-moi de quoi vous discutez sur Facebook et je vous dirai qui vous êtes

Vous l'avez certainement constaté au même titre de que moi, les discussions sur Facebook sont presque à la dérive. Parfois en lisant certains commentaires et les réactions qu'ils suscitent dans la file de discussions, j'ai envie de fermer mon compte, tant l'exaspération est à son paroxysme. En fait, je ne sais pas si les auteurs de ces commentaires sont vraiment conscients de ce qui émergent de leurs pensées où tout simplement de ce qu'ils viennent exposer sur la place publique.

Une chose est vraie le développement du Web social rétrécit les frontières entre l'espace public et l'espace privé au point où l'individu s'offre en publicité. Ce serait naif de penser qu'avec les réseaux sociaux on obtiendrait autre chose. Mais de là à infester le réseau à ce point est encore quelque chose qui ne me déçoit pas, mais m'irrite.

L'objet social dans plusieurs réseaux sociaux, notamment Facebook n'est plus un objet réfléchi, couvert de sens et de logique, mais une suite d'élucubrations qui soulignent soit le désir de plusieurs personnes de s'offrir un certain moment de liberté ou d'autres de se donner une certaine carapace.

J'aime bien le point de vue développé par Bertrand Calenge dans son billet qui se promène entre la nature et l'essence même des rapports aux réseaux sociaux et l'environnement discursif qui devrait être le leur.

Je ne demande pas forcément que mon point de vue soit épousé par qui que ce soit, mais toutes les fois que j'observe qu'un fil de discussion s'organise autour de l'ipad d'un ami qui doit arriver par la poste dans trois jours, je m'interroge sur l'usage qu'on fait de notre sociabilité réticulaire. J'en arrive à me dire que si au moins cela débouche sur une discussion autour de l'usage contemporain de l'ipad à l'école (surtout que le système éducatif s'en est vraiment emparé), on aura au moins contribué à quelque chose.

J'ai été souvent été amené à partager un lien de blogue ou un lien d'article sur ma page Facebook dans le dessein de déclencher des échanges vigoureux là-dessus. Plusieurs jours après, l'insensibilité me donne la simple envie de le retirer.  J'en arrive justement à me donner si j'ai bien accepté mes amis.

Je crois sincèrement que c'est cela notre vraie maladie sur le Web social: comment choisir ses amis et faire en sorte qu'ils nous ressemblent.






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