jeudi 14 mars 2013

La multiplication des blogues doit-elle inquiéter le journalisme?

Le débat fait fureur actuellement avec l'essor de plus en plus grand de l'univers de la blogosphère. Plus un blogue se crée, plus on s'interroge sur le devenir du journalisme. Plus un blogueur publie à l'autre coin du monde, plus cela fait trembler un certain conservatisme journalistique. Car la ligne de séparation entre le blogueur et le journaliste, dans l'univers des partisans de la ligne dure se fait encore de plus en plus rigide, à mesure que la blogosphère se développe.  Plusieurs points de vue expriment le grand écart avec une telle férocité qu'on en arrive à se demander si des médias devraient continuer à héberger des blogues comme c'est de plus en plus le cas. Effectivement, la bonne santé et la popularité des blogues inquiètent le journalisme qui loin de rester insensible à leur emprise s'est mis à développer des parades en créant en son propre sein une nouvelle génération de blogueur, dont le rôle est encore de montrer à la face du monde que les meilleurs blogeurs sont encore les journalistes, armés de leur démarche journalistique.

Les médias ont compris qu'il ne sert vraiment à rien de s'enfermer encore dans ce conservatisme et qu'il y a lieu de s'ouvrir, de collaborer et d'entrer dans les arcanes d'un univers qu'ils connaissent encore peu, l'ayant pendant longtemps tenu à distance. Oui, c'est ce qu'il faut pour ne pas risquer de se voir engloutir dans un monde qui va si vite et qui le sera davantage au cours des prochaines décennies.

Le territoire journalistique connaît une nouvelle définition qui oblige ses acteurs à partager cette souveraineté longtemps intouchable et pour laquelle ils se sont toujours bombés le torse.

C'est fini la période où les uns sont des sources et les autres des acteurs de l'information. Un glissement certain s'est opéré, et le journalisme pour prouver sa modernité et son alignement avec le temps doit pouvoir s'y conformer aujourd'hui plus qu'hier et demain mieux qu'aujourd'hui.

En tout cas, l'erreur pour les médias traditionnels serait de s'enfermer dans la peur de la blogosphère. Et il me semble bien qu'ils le comprendront davantage au fur et à mesure que les jours passent.

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