dimanche 17 mars 2013

Facebook: je ne reconnais plus mes amis

On a souvent dit de Facebook qu'il s'agit d'un réseau large et facile gage d'une grande sociabilité. J'ai déjà discuté avec plusieurs personnes qui se targuaient d'avoir compté des milliers d'amis et de continuer à accroître leurs réseaux d'amis. Si c'est sincère, c'est une bonne chose. Sauf que j'en doute fort.

L'exploit de compter des milliers de visages sur leur page facebook est devenu presque obsessionnel et obnibule de milliers d'internautes.

J'ai vécu cette réalité plusieurs fois, mais il me plaît de revenir de façon anedoctique sur l'une des dernières. Il y a quelques semaines, un internaute qui comptait déjà plus de 4 mille amis sur Facebook a demandé mon amitié que j'ai acceptée sans hésitation. Lorsqu'il m'est apparu de lui écrire, sa réponse est méconnaissable. Qui êtes-vous? s'est-il laissé surprendre. Cette expérience est la énième preuve que dans les réseaux sociaux les amitiés s'ils ne sont pas factices sont alors frappées d'une vraie banalité. Ce que nous appelons sociabilité sur Facebook a forcément de quoi faire interroger et pousser continuellement à une nouvelle réflexion sur le modèle de formation, d'entretien et d'extension de nos réseaux sociaux. On ne va pas chercher une sociabilité sur Facebook. On va plus s'épier qu''autre chose. On provoque, à mon sens, le rapprochement pour mieux mettre en branle une stratégie qui s'assimile à du voyeurisme.

Ce qui va se passer encore c'est que Facebook va davantage nous surprendre par la possibilité qu'il a de creuser le fossé entre les amis, de les éloigner les uns des autres, malgré l'apparence qu'il donne de créer une vraie sociabilité. Par les fonctionnalités que le site a développées et continue de développer, il est bien possible que tout ne soit pas permis même à ses amis et que le modèle s'apparente à du "je t'attire pour mieux t'éviter". Ce que j'écris ici est certainement déjà arrivé à plusieurs d'entre nous. En tout cas, chaque fois que vous recevez une nouvelle invitation d'un ami et que vous avez l'impression de l'avoir déjà eu dans votre cercle d'amis, sachez qu'à un certain moment vous avez probablement été victime d'un évitement sans le savoir- pour être clair vous avez peut-être été bloqué à un certain moment.

C'est cela qui suscite mon septicisme grandissant à propos de cette sociabilité qui s'apparente parfois à une vraie dérive. Mais que voulons-nous, c'est quand même encore un mal nécessaire.

1 commentaire :

  1. Nombreuses études montrent les conséquences de Facebook sur nos vies. L’Université de Berlin a constaté que ceux qui postaient plus se sont sentis moins seuls. L’Université de Gothhenbourg a observé que ceux qui utilisent plus Facebook auraient tendance à avoir une plus faible estime de soi que les autres. L’Université d’Edinburgh Business School l’affirme : avoir trop d’amis sur Facebook causerait du stress, surtout s’ils sont issus de différents groupes.

    Malgré les conséquences sociologiques sur l’utilisation de Facebook augmente chaque jour, chaque heure. Ma nièce (9 ans) envie avoir une Facebook parce ce que « sans Facebook, elle n’est pas populaire). Je suis d’accord avec vous, le Facebook s’assimile à une stratégie de voyeurisme mais je voudrais ajouter qu’il peut être aussi un signe de narcissisme dans notre société actuelle.

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